Le Centre Perelman de philosophie du droit de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) a été fondé en 1967 par Chaïm Perelman, Paul Foriers, Henri Buch et René Dekkers. Il est devenu le fer de lance de la deuxième génération de l’Ecole de Bruxelles.
L’Ecole de Bruxelles a approfondi et renouvelé la conception et les méthodes qui caractérisent l’Ecole depuis le début du 20ème siècle, au carrefour de la théorie sociologique du droit et du pragmatisme juridique, en mettant l’accent sur l’argumentation judiciaire et en oeuvrant à la réintroduction des principes généraux du droit, des droits fondamentaux et des valeurs au sein du droit positif. En 2006, le Centre a pris le nom de « Centre Perelman », en hommage à l’un de ses fondateurs, père de la « Nouvelle Rhétorique ».
Dans la ligne de l’Ecole de Bruxelles, le Centre Perelman adopte une méthode et une conception pragmatique du droit s’inscrivant dans une tradition forte et pérenne de recherche collective. Résolument orientées vers la pratique et l’ouverture internationale, ces recherches mettent l’accent sur l’observation et la comparaison de la mise en œuvre effective des normes juridiques dans le champ social, sur les dynamiques normatives à l’œuvre dans le contexte de l’évolution et des transformations de la société ainsi que sur l’innovation normative par les moyens de l’ingénierie juridique et de l’engagement sur le terrain dans le cadre de la défense des causes dans la lutte pour le droit. Les méthodes d’analyse privilégient l’approche microjuridique des cas, dans une perspective stratégique, comparative, interdisciplinaire et pluraliste.
L’équipe du Centre Perelman se compose aujourd’hui d’une quinzaine de chercheurs à temps plein. Elle se caractérise par le caractère interdisciplinaire et international de son recrutement. Les travaux de ses membres sont publiés en Français, en Anglais et en Espagnol. Ils portent à titre principal (1) sur les transformations du droit et des normativités dans le contexte de la mondialisation et l’émergence d’un droit global ; (2) sur une approche comparative des droits de l’homme, axée sur leur mise en œuvre effective et (3) sur une analyse épistémologique des outils de la raison juridique, en particulier des modes d’argumentation et d’interprétation du droit, ainsi que sur une mise en perspective des transformations du droit à la lumière de l’histoire des idées.