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Le « droit de réponse 2.0 », ou la tentation d’un droit subjectif d’accès à la tribune médiatique

Si la démocratie se définit par l’existence d’un espace public permettant l’élaboration de l’opinion publique, il faut aujourd’hui constater la relative clôture de l’agora : il n’existe pas, dans la société de masse, de garantie d’accès à ce « lieu commun » essentiellement constitué par les grandes entreprises de presse. L’évolution des technologies travaille de manière continue le paysage médiatique et force l’adaptation du droit des médias au contexte du réseau des réseaux.

Au-delà d’une traduction dans le vocabulaire et la grammaire d’un nouveau support de communication, l’innovation technique n’appelle-t-elle pas, une fois la mesure prise des possibilités offertes par le progrès, une amplification de la portée de certains droits ? Il en irait ainsi du droit de réponse. A l’heure du « web 2.0 » , sa mise à jour invite à suggérer la création, dans le prolongement de l’actualisation de la législation existante, d’un droit subjectif d’accès à la tribune médiatique.

Cette réflexion prospective, qu’on espère suffisamment iconoclaste pour mériter sa place dans un numéro consacré au « droit de provoquer », trouve un solide point d’appui dans le droit européen de la liberté d’expression et dans les caractéristiques d’Internet. Ces deux éléments permettent également d’imaginer la portée et les limites de ce – futur ? – droit individuel de prendre part au débat public.

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