T. Berns, « La gestion de l’altérité. Puissance constituante et droits des collectifs », in : Altérité et Droit, sous la direction d’Isabelle Schulte-Tenckhoff, Bruxelles, Bruylant, 2002, p.159-178.
Les droits collectifs sont ici pris en considération non pas pour ce qu’ils risquent de remettre en question dans les principes du libéralisme, mais eu égard à l’inévitable gestion des communautés qu’ils ne peuvent manquer d’entraîner pour être intégrés dans un cadre libéral. Or une telle gestion est ce qui ne peut précisément pas répondre à la demande d’émergence politique des minorités. Sur base de cette gestion potentiellement disciplinaire des communautés, c’est à la fois la nature hégémonique du libéralisme et son refus intransigeant d’exposer le politique au conflit que l’auteur entend dévoiler.