Mensonge, mauvaise foi, mystification, Annales de l’institut de philo, 2004
Paris, Vrin
La critique du discours révisionniste illustre le déplacement kantien, lorsqu’il s’agit de caractériser philosophiquement le mensonge ou la falsification, d’un concept épistémique vers un concept pratique de la vérité, déplacement en vertu duquel un discours doit répondre à un impératif de véracité indépendamment d’être « vrai ». Je cherche à montrer, partant, que la « falsification » du révisionnisme est principiellement pragmatique et qu’il peut être disqualifié indépendamment d’une imputation d’intention. La critique kantienne d’un discours mensonger nous éclaire ainsi sur certaines conditions de validité des discours scientifiques.