Ce mercredi 18 octobre se tiendra à l’Université de Montréal la réunion de lancement d’un projet de recherche de 2 ans consacré au droit algorithmique. Dans le cadre d’une collaboration interdisciplinaire entre juristes, ingénieurs et philosophes, ce projet vise à étudier les implications juridiques de la révolution numérique et de l’utilisation des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle dans l’élaboration, la mise en œuvre et la sanction des règles juridiques. Le projet s’attellera également à identifier les moyens de garantir le respect des droits fondamentaux et l’équilibre des intérêts sous-jacents aux différents régimes juridiques dans le cadre de la mise en algorithmes du droit.
Ce droit algorithmique sera spécialement examiné autour de six thèmes : 1°) la technologie des chaînes de blocs (Blockchain), les smart contracts et le droit des obligations ; 2°) les solutions technologiques adoptées dans le cadre de la compliance, spécialement dans le secteur bancaire, financier et des assurances (Regtech) ; 3°) la digitialisation de la procédure dans la résolution des litiges en ligne ; 4°) les systèmes-experts d’aide à la décision à destination des professionnels du droit, en particulier, dans le contexte de l’evidence-based lawyering et sentencing ; 5°) les systèmes d’application automatisée ou semi-automatisée des règles juridiques dans les domaines du droit routier, du droit fiscal et du droit de la propriété intellectuelle ; 6°) l’inégration des contraintes juridiques dans le secteur de la robotique, en particulier, dans le cadre du développement des véhicules autonomes.
Ce projet a été l’un de 4 projets sélectionnés parmi près de 150 propositions soumises au FNRS et au Fonds de Recherche du Québec dans le cadre du Programme bilatéral de recherche collaborative Québec – Communauté Française de Belgique. Il associe le Centre Perelman et l’Institut de Recherches Interdisciplinaires et de Développements en Intelligence Artificielle (IRIDIA) de l’Université libre de Bruxelles, le Laboratoire de Cyberjustice et l’École de Bibliothéconomie et des Sciences de l’information de l’Université de Montréal ainsi que le Département de technologie de l’information de HEC-Montréal.