Le destin du projet démocratique à l’échelle du monde se décline en deux questions différentes mais liées. D’une part, au niveau des Etats, il s’agit de déterminer si les transformations historiques en cours, que l’on qualifie généralement sous le terme de « globalisation », entraînent ou non un mouvement de démocratisation mondiale, autrement dit si les démocraties se multiplient et se répandent sur toute la surface de la planète et si la globalisation renforce ou au contraire affaiblit le modèle et les pratiques démocratiques dans le cadre national. D’autre part, au niveau mondial, il s’agit de poser le problème du « déficit démocratique » des instances de la « gouvernance globale » et d’étudier les moyens d’une démocratisation de ces instances ou bien, de manière encore plus ambitieuse, d’envisager l’établissement d’une « démocratie cosmopolitique » et d’examiner les conditions juridiques de sa réalisation. Ces deux ordres de questions sont très controversés et suscitent des réponses contradictoires, en particulier au sein de la communauté des juristes et des philosophes du droit.
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