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Le regard du censeur et la naissance de la statistique à la fin de la Renaissance

T. Berns, “Le regard du censeur et la naissance de la statistique à la fin de la Renaissance”, in : Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, LXIV/2, Genève, 2002, p.317-326

Dans le plaidoyer assez banal au XVIe et XVIIe siècles, en faveur d’un retour à l’institution antique des censeurs (Bodin, mais aussi Lipse, Althusius, Montchrétien), nous voyons clairement que l’idée de la statistique et même de l’économie politique n’a pu s’imposer que dans la mesure où elle répondait à la question de la corruption et de la moralité. Population, nombres, corruption, vertu, et même richesses, s’affirment définitivement comme l’autre de la loi (le censeur traitant de ce qui échappe et corrompt la loi), au moment même où la philosophie décide de ne se concentrer que sur la question de la loi.

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